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al-bert homme de couleurs

17 décembre 2014

Galerie de portraits

Le vieux sage - Huile sur bois de Al-Bert

Pierre Rhabi - Huile sur bois de Al-Bert

Madame Chang - Huile sur bois de Al-Bert

Petite indienne - Huiile sur bois de Al-Bert

Femme Himba - Huile sur bois de Al-Bert

Stéphane Hessel - Huile sur bois de Al-Bert

Jean d'Ormesson - Huile sur bois de Al-Bert

Hubert Reeves - Huile sur bois de Al-Bert

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9 juin 2014

Ami visiteur

Les visites sont de plus en plus nombreuses et sont accueillies avec le plus grand plaisir. Les messages tracés sur le mur en souvenir de ces passages seraient vraiment les bienvenus ! A bientôt de te lire ami visiteur...

Visits are more numerous and are greeted with pleasure. Messages marked on the wall in remembrance of those passages would be very welcome! Read you soon my friend visitor ...

2 mars 2013

Resto méli-mélo

Méli mélo

"Embrouillamini pictural
Chez restaurateur Saint-Gillois
Invitant le passant à l'escale
Et mettant les sens en émoi"

Pfff... quel chantier....

Pour celui-ci, l'accouchement s'est fait dans la douleur ! J'ai du mettre plus d'un an pour le réaliser. Et pourtant je le voulais ! Mais lui ne voulait pas venir.

Nous deux, ça avait pourtant bien commencé un jour de concours, "L'arène des arts" organisé par l'UDAR (Union des Artistes de la Réunion) sur le port de Saint-Gilles-les-Bains, la station balnéaire branchée de l'île.

saint gilles

Depuis plus de 30 ans l'UDAR accueille les artistes peintres, plasticiens, sculpteurs et photographes de la Réunion afin de promouvoir leurs oeuvres à travers des expositions collectives. Son objet est d'ouvrir ses portes aux différents courants artistiques pour mieux illustrer le métissage des arts et des cultures. http://udarpeinture.canalblog.com/

 

udar

Ce lâcher de peintres avait été une pleine réussite. Deux jours de beau temps à peindre dans un cadre très agréable. Je passerai rapidement que, en tant que compétiteur, je m'étais complètement vautré.

Il faut dire que je ne suis vraiment pas fait pour ce genre de manifestation : je n'aime ni peindre dehors, ni peindre en public, ni peindre vite !!! Alors, pourquoi participer ? Mais pour le plaisir ! Le plaisir de la rencontre. Et des rencontres, j'en ai fait deux très jolies à cette occasion.

D'abord Charly Lesquelin, le lauréat, pour qui j'ai le plus grand respect (à juste titre). Il faut dire que, ce jour-là, il m'a donné une sacrée leçon de peinture, cette espèce de virtuose...

charly lesquelin

Ensuite un serveur de restaurant, dont je n'ai jamais su le nom et qui restera donc à jamais un anonyme. Anonyme mais pas inconnu, ce serveur a passé tout son temps libre à me tenir compagnie, majestueusement drâpé qu'il était de son tablier bordeaux. Il avait sans doute peur que je m'ennuie ! Ma concentration en a certainement souffert, mais quelle importance ? 

Notre homme était donc serveur dans le restaurant situé juste dans mon dos, établissement que j'avais ignoré pour me tourner vers des bâteaux en cale sèche. Ce n'est qu'a posteriori que je compris où se trouvait le vrai centre d'intérêt : derrière moi. Sans commentaires...

Ca pourrait rappeler le dialogue culte entre Pierre DAC et Francis BLANCHE dans le mythique sketche "Le Sar Rabindranath Duval" : 

"- Votre Sérénité, concentrez-vous bien, et dites-moi, je vous prie, quel est le signe zodiacal de monsieur?
- Monsieur est placé sous le double signe du Lion et du fox à poil dur.
- Oui, dites-moi quel est son caractère ?
- Impulsif, parallèle et simultané.
- Quel est son avenir?
- Monsieur a son avenir devant lui, niais il l'aura dans le dos chaque fois qu'il fera demi-tour."

sar-rabindranath-duval

Pour en revenir à notre sujet, le terme de restaurant est un peu court, car on y vendait aussi des meubles et des objets de décoration intérieure.

L'imparfait est de mise car quelques temps après, un changement de propriétaire redonna à l'établissement sa fonction première et le coupa du reste du monde par une barrière empêchant définitivement le regard de se délecter de cette belle vitrine. Le plaisir de l'oeil vagabond sacrifié sur l'autel de la rentabilité gustative.

Et c'était bien dommage parce qu'il avait vraiment de l'allure cet estanco ! Et c'est ce que nous racontait sa devanture, tout du moins celle tournée vers le port, et dont je suis parti pour réaliser cet improbable tableau.

Improbable mais pas invraisemblable.

Vaste sujet que celui de la vraisembloance dans l'art en général, et dans la peinture en particulier. Dans son "Traité complet de la peinture", Paillot de Montabert écrivait en 1829 :

"On s'aperçoit donc, en réfléchissant avec attention, que la vraisemblance de la touche aide beaucoup à l'imitation des caractères naturels des objets, qu'elle favorise l'illusion, qu'elle rend aisées et faciles les perceptions et les idées excitées par les représentations de la peinture, et qu'enfin, à beauté et justesse égales de touche dans deux tableaux qui imiteraient le même objet, celui qui sera touché par la vraisemblance produira un plus puissant résultat."

Bien entendu, il ya là de quoi se faire retourner dans leurs tombes les plus grands pourfendeurs du réalisme mais,très humblement vu depuis mon chevalet, ça me va bien. Et là, j'y ai plongé avec délectation, dans cet océan de vraisemblance !

 

 

22 janvier 2013

Les yeux d'Elsa

Les yeux d'Elsa

"Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire"

(Louis ARAGON - Les yeux d'Elsa)

Je ne connais pas de texte plus lumineux que ce sublime poème de Louis ARAGON (1897-1982) à Elsa TRIOLET (1896-1970), ces deux êtres si rares et si beaux.

La vie nous réserve parfois des raccourcis surprenants. C'est en effet en rédigeant le présent message que j'ai découvert avec étonnement le cliché ci-dessous.

1274129894_aragon_triolet

Cliché que je ne peux m'empêcher de rapprocher de celui qui a servi de sujet au tableau. Comme je ne peux m'empêcher de le rapprocher de l'affiche du 9ème Printemps des Poètes (voir plus loin).

Un peu comme si tout se tenait...

Le tableau que j'ai tiré du poème est le fruit improbable d'une double rencontre, celle d'un engagement et d'une circonstance, d'une part, et celle d'une image et de mots, d'autre part.

L'engagement était celui que j'avais pris auprès du directeur de la médiathèque Auguste Lacaussade de Saint-André de la Réunion, Jean-Paul, et de son adjointe Gladys, de donner un tableau à la suite d'une exposition personnelle organisée dans les murs de son établissement.

Comme il est souvent de coutume, les artistes à qui l'on permet d'exposer gracieusement font le don d'une oeuvre au proprétaire des lieux. Mais, pour des raisons que j'ai oubliées depuis, j'avais promis mais pas tenu immédiatement et, le temps passant, un peu oublié. Et je n'en étais pas fier. Je décidais donc de réaliser un tableau spécifiquement ; restait encore à décider lequel.

La circonstance a été la participation de la médiathèque à la 9ème édition du Printemps des Poètes, du 5 au 18 mars 2007, dont le thème était "Le poème d'amour".

printemps

C'était tellement de circonstance que le tableau a été terminé en février 2007 pour être livré en mars ! Je suis plutôt un "last minut man", mais là c'était plutôt chaud... Il ne sera jamais exposé ailleurs, sauf à une occasion, le directeur de la médiathèque acceptant de le mettre à ma disposition le temps d'une exposition temporaire au phare de la commune voisine de Sainte-Suzanne.

Cette 9ème édition avait pour thème le poème d’amour. Intitulée Lettera amorosa, une citation du titre de l’un des poèmes du regretté René CHAR (1907-1988), à qui elle rendait hommage en se joignant à la commémoration nationale du centenaire de sa naissance.

1003952-René_Char

René CHAR qui terminait sa lettre d'amour pas ces vers :

"Merci d'être, sans jamais te casser, Iris, ma fleur de gravité. Tu élèves au bord des eaux des affections mira­culeuses, tu ne pèses pas sur les mourants que tu veilles, tu éteins des plaies sur lesquelles le temps n'a pas d'ac­tion, tu ne conduis pas à une maison consternante, tu permets que toutes les fenêtres reflétées ne fassent qu'un seul visage de passion, tu accompagnes le retour du jour sur les vertes avenues libres."

Son texte était admirablement illustré par Georges BRAQUE (1882-1963).

Georges Braque

De ces illustrations, j'aimerais retenir ce face à face bleu, qui ne nous éloigne guère de ceux qui précèdent.

Lettera amorosa

ARAGON, TRIOLET, CHAR, BRAQUE... Quelle illustre compagnie !

L'éternel féminin sera repris avec "Couleur Femme", à l'occasion du 12ème Printemps, en 2010, et j'ai pu, pour le coup, investir à nouveau le magnifique patio de la médiathèque avec uniquement des portraits de femmes. Douze protraits de femmes du monde, jeunes et vieilles, belles ou pas, et surtout de toutes les couleurs ! Douze portraits accompagnés de douze extraits du poème "Les yeux d'Elsa".

mediatheque 2

De toutes, cette exposition a été de loin ma préférée. Tout était en place : la peinture, la poésie (avec des conteurs péi), la musique aussi avec la participation au vernissage de l'école de musique voisine, école qu'avaient fréquentée avec assiduité mes deux enfants. 

Il faut dire que la médiathèque saint-andréenne savait recevoir et mettre en valeur ses invités. On s'y sentait... attendu, ce qui n'est pas rien, et surtout un peu chez soi.

 mediatheque 1

La rencontre des images et des mots, une nouvelle fois, et quels mots !

On ne soulignera jamais assez la puissance des mots...

11 janvier 2013

Sel de mère

Sel de mère

"De soleil coiffée

La paludière
Cueille la fleur de mer
Au coeur de l'œillet"

Ne nous y trompons pas, les oeillets, à Tamarin comme à Guérande, ne sont pas des fleurs, mais des surfaces rectangulaires de 70m2 environ, dans lesquelles le sel finit par cristalliser lorsque l'eau qui y est enfermée arrive à saturation (280g de sel par litre d'eau). Pas très poétique, certes, mais tellement pratique

Sel de mère est une huile sur bois détouré, l'arrière-plan ayant été élminé pour bien mettre en valeur le chapeau, assimilable à un soleil levant,éalisée en hommage aux paludières de Tamarin (Black River), à partir d'un cliché de la revue Océan Indien Magazine, faute d'avoir pu réaliser moi-même des photos dignes d'un sujet.

Black River est un district de Maurice, situé au sud-ouest de l'île, qui tire son nom du faible taux de pluviométrie. C'est en effet la région la plus sèche de l'île.Tamarin se situe donc naturellement au cœur de la production de sel à l'île Maurice, une activité qui remonte à la période française, lorsque le sel etait d'une importance vitale, notamment pour préserver la viande à bord des navires.

 

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Quelque 30 hectares y sont consacrés pour la production de sel pour produire 2 500 tonnes par an, ce qui représente un tiers de la production totale du pays. Bien que les salines aient plus d'un siècle, le système de production est resté quasiment inchangé.

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De Juin et Décembre, à partir de six heures du matin, les paludières s'emparent des salines, dans leurs jupes bleues et leurs larges bottes en caoutchouc, le visage protégé su soleil par des chapeaux de paille à large bord, des casquettes ou de grands foulards.

Il faut faire vite avant que le soleil ne chauffe trop fort, non seulement l'air mais aussi, et surtout, l'eau. Alors elles se mettent à l’ouvrage sans attendre et, à l’aide d’une pelle et d’un balai, elles ramassent le sel qui recouvre les cuves de roche.

En quatre heures, chacune remplira une quarantaine de corbeilles de sel, qui seront ensuite transportées dans le magasin, où le sel sera mis à sécher avant d'entrer dans le cycle de production.

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Ce travail difficile est un héritage du passé, une tradition transmise de génération en génération. La plupart des travailleurs des salines de Tamarin ont débuté dès le plus jeune âge, pour faire vivre la famille, et y travailleront une vie entière.

La cueillette du sel ne peut être effectuée après dix heures du matin, heure à laquelle il commence à faire trop chaud et où il devient presque impossible de mettre les pieds dans l’eau. Il est alors temps de rentrer pour débuter une deuxième journée de travail, comme femme de ménage souvent. 

Mais ce que les paludières n'emportent pas avec elles, ce sont les magnifiques images laissées sur leur passage.

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Quant à notre paludière, j'ai trouvé le sujet qu'elle me proposait profondément symbolique. Elle était un tableau elle-même, un tableau dont j'ai particulièrement voulu mettre en valeur les contrastes. 

Le premier contraste est celui de ce magnifique chapeau de couleur soleil - une couleur qui n'existait pas à ma connaissance, jusqu'à ce que je m'en auto-déclare très immodestement l'inventeur au moment d'écrire ces lignes - chapeau qui se veut protecteur mais qui, dans le même temps, symbolise l'agresseur dont il assure la garde.

Le deuxième contraste est celui de ce resplendissant soleil, tout à la fois ennemi et ami. Ennemi à cause de l'ardeur malfaisante de ses rayons, porteurs d'un danger permanent pour la travailleuse. Ami à cause de l'ardeur bienfaitrice de ces mêmes rayons, sans lesquels cette activité n'existerait même pas.

Le troisième contraste est celui de l'image et de son reflet. L'image forte et parfaitement identifiée de cette femme tout à l'ouvrage, d'une part, et son reflet diffus sur l'eau stagnante, d'autre part. Un reflet qui vient en outre se mélanger au sel naissant et aux pierres surchauffées, pour se fondre dans l'environnement créé par la femme elle-même.

Le thème de l'eau est omniprésent à Maurice et j'en ai tiré quelques tableaux qui fonctionnaient assez bien, comme "La côte verte".

La côte verte

"Maurice Côte Sauvage
Matinal canotage
Sur puissants verts fonds
Par delà le lagon"

Contrairement à sa soeur La Réunion, Maurice est en effet tournée vers la mer, comme peuvent l'être la Guadeloupe ou les Seychelles.

La couleur verte y est très présente, sur terre mais aussi en mer. Le lagon mauricien n'est en effet plus à présenter, et, même si ce n'est pas le plus beau, il vous offre de magnifiques variétés de tons de vert émeraude, comme ici, tout autour du Morne Brabant, qui est la première image qu'on a de l'île en arrivant de Saint-Denis.

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J'en avais tiré un autre sujet pas inintéressant : "Pêche au vert". De ces sujets qui incitent le temps à suspendre son vol.

Pêche au vert

"Barque blanche glissant
Sur fonds marins verts
Deux pêcheurs guettant
Les fruits de la mer"

 

 

 

 

 

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30 décembre 2012

Du soleil comme s'il en pleuvait

Pluie de soleil_31

"Pluie de soleil
Tirant de leur sommeil
Les vieilles pierres
Eclaboussées de lumière"

Ce tableau est en fait le deuxième d'une série bien involontaire, puisque j'en ai peint un deuxième pour remplacer le premier, rapidement cédé. Série en cours puisque les deux exemplaires ont été vendus, ce qui m'a valu un certain mécontentement familial, les autres membres de la tribu refusant (trop tard...) de s'en séparer ! Il va donc falloir que je m'y remette...un jour...

J'avais d'abord peint "Pluie de soleil" (ci-dessous), qui était un peu différent mais qui constituait mon premier "vrai" tableau. Il est aujourd'hui accroché à l'Hôtel de Ville de Rumilly, en Haute-Savoie.

Pluie de soleil001

Je suis heureux que ce tableau plaise. Il fait partie de ces tableaux devant lesquels les visiteurs s'arrêtent et avouent avoir envie d'y pénétrer tant ils aiment son ambiance apaisante. C'est aussi ce qui m'a poussé à le réaliser. 

Pour comprendre, il faut s'imaginer assis sur un banc de pierre de cette cour intérieure, par un bel après-midi de printemps baigné par le soleil transperçant les feuilles encore clairsemée d'un beau platane central. Une lumière et un silence indescriptibles.

musée picasso vallauris

Nous sommes au coeur de la charmante ville de Vallauris, dont le château, ancien prieuré de l’Abbaye de Lérins, est l’un des rares édifices Renaissance de la région. Il abrite trois musées : avant tout le musée National Picasso "La Guerre et la Paix", mais aussi le musée Magnelli et le musée de la céramique. Picasso avait lui-même produit un très grand nombre de céramiques, dont beaucoup sont exposées à Vallauris.

vignette

De 1948 à 1955, Picasso a en effet séjourné à Vallauris en compagnie de Françoise Gilot et de leurs deux enfants. C’est là que le peintre a décidé de décorer une petite chapelle du XIIe siècle, située sur la commune, et qu’il a imaginé comme une sorte de « sanctuaire de la Paix ». Peints en 1952, les deux panneaux de La Guerre et la Paix, entourant les panneaux constituant les quatre parties du monde, ont été inaugurés en 1959, date à laquelle le lieu est devenu musée national.

C’est dans son atelier du Fournas à Vallauris, que Picasso a réalisé cettee oeuvre de très grandes dimensions.Traitant d’un sujet qui, quoique directement lié à cette époque d’après-guerre et aux nombreux appels internationaux pour la paix dans le monde, cette oeuvre conserve une dimension indéniablement allégorique.

les quatre parties du monde

la guerre

la paix

Une telle oeuvre nous enseigne aussi une qualité fondamentale en matière d'expression artisitique : l'humilité... 

C'est donc avec une humilité extrême que j'en reviens à mes tableaux !

Le deuxième exemplaire a été cédé un soir de vernissage au phare de Sainte-Suzanne, à la Réunion, à l'occasion d'une exposition organisée en compagnie de mon amie Micheline Lebon.

Cette exposition poursuivait un double objectif ; d'une part rendre hommage au défunt mari de Micheline, Jean-René, lui même artiste peintre, et d'autre part consacrer une partie du produit des ventes au bénéfice de la Croix Rouge, cette association de bienfaiteurs qui s'était très fortement investie face à l'épidémie de Chikungunya qui avait durement frappé la Réunion début 2006.

Le soir du vernissage, comme le veut le slogan bien connu, Adriana n'était pas là, mais Jean-Noël et sa bande de bénévoles la remplaçaient très efficacement !

Vernissage phare 3

Enfin, pour avoir peint et baptisé "Du soleil comme s'il en pleuvait" en 2002, je reconnais que c'est avec une véritable enthousiasme que j'ai entendu un certain Yannick Noah interpréter trois ans après une chanson qui reprenait les mêmes paroles :

"...Du soleil comme s'il en pleuvait
Le coeur en été..."

yanomoeld

On peut trouver pire comme ambassadeur...

29 décembre 2012

Tuba or not tuba ?

To be or not to be ? Eternelle question shakespearienne, détournée de façon très opportuniste pour le besoin.

P1020041

Donner un titre à ce tableau aura été au moins aussi complexe que de le réaliser ! Et le questionnement de fond était : quel peut bien être le nom de cet instrument majestueux ?

A l'origine, il y avait cette idée de tableau qui trottait dans ma tête. Pas forcément ce sujet précisément, mais l'envie de reflets sur des cuivres, oui ! Avec les incroyables courbes de ces instruments qui déforment l'image jusqu'à la rendre incompréhensible et si lumineuse. Mais j'en restais sur des instruments courants, présentant une surface moindre et des reflets pas toujours très riches, surtout en intérieur.

Il fallut donc un concours de circonstances très particulier pour qu'une banale ballade familiale d'un dimanche de fin d'hiver m'apporte sur un plateau ce que je n'avais même pas osé imaginer.

Nous nous étions arrêtés dans une bourgade de Haute-Savoie, quelque part dans la vallée vers la Roche-sur-Foron, pour assiter à une parade. Et il y avait-là des groupes qui traversaient la rue principale en musique. J'ai le souvenir d'une bande de musiciens en pyjama bien décalés, que suivait une fanfare très classique, portant fièrement casquette blanche, blazer bleu marine, pantalon blanc, mocassins itou. A priori, rien de bien sexy.

Comme souvent dans ce genre de manifestation, une pause s'imposait, et "il" s'est arrêté juste devant moi. "Il" ce n'étaitt pas tant le musicien que son instrument. Là, devant moi, sans que j'ai le moindre mouvement à faire, "il" venait s'offrir à mon appareil photo LE sujet ! Un énorme cuivre sur lequel se projetait toute la scène de rue : les maisons, les gens, le ciel... Une seule photo suffit à mon bonheur (j'en étais encore à l'argentique et il fallait être efficient...).

"Sousaphone, long cuivre s'évasant
Sur reflet étonnant
Musicien aquarelliste
Doublement artiste"

Une fois le cliché développé, je compris toute la richesse du sujet, notamment avec ces reflets qui se reproduisaient tout au long de l'instrument, en prenant des formes différentes selon les courbures. Et ce ciel ! Le ciel, bleu et nuageux à souhaits, était comme encerclé par la terre. Le monde à l'envers ! Quel symbole.

J'avais déjà tenté ma chance avec les cuivres mais c'était au tout début je n'avais pas encore les moyens techniques (les a-t-on un jour ?) d'aller chercher les reflets, et je m'étais surtout attaché à l'ambiance. C'était un petit tableau bon enfant, tiré d'une photo prise au cours d'un carnaval à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, ville où j'habitais alors et où je retourne régulièrement depuis que j'ai quitté la métropole.

Musicos carnavalesques

"Carnaval à Romans
Aubade aux passants
Camaïeu sur mur gris
Pour un bœuf entre amis"

Je choisis donc une planche de grand format, que je décidais de le détourer complètement pour ne mettre en valeur que cette incroyable image. Incroyable image qui me donnera pas mal de sueurs tant elle était complexe et logique. Il fallait que le rendu soit à la hauteur du sujet !

Ayant volontairement choisi une planche épaisse, pour que le panneau ne se déforme pas au fil du temps dans la mesure où il ne serait pas encadré, le détourage à la scie à chantourner fut une sacrée prise de tête, sur la table de la cuisine un dimanche matin...

Petit clin d'oeil à celles et ceux qui nous entourent et qui savent parfois faire preuve d'une sacrée dose de compréhension !

Et tout au long de ce travail, qui prit peut-être un bon mois (à raison de deux heures chaque matin avant d'aller travailler), je n'avais qu'une angoisse : trouver le nom de l'instrument. Ce n'est qu'au bout de longues recherches que le sousaphone s'imposait (internet n'était pas encore entré dans mes moeurs). 

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L'encyclopédie en ligne nous apprend que "le soubassophone ou sousaphone (souvent abrégé en « sousa », «souba») est un instrument de musique de la famille des cuivres, apparenté au tuba-contrebasse. Les dénominations « soubassophone » et « sousaphone » désignent toutes deux le même instrument. Il est souvent confondu - à tort - avec l'hélicon.

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Le soubassophone a été mis au point en 1893, par J. W. Pepper, un facteur d'instruments de Philadelphie. C'est ce facteur qui a imaginé son nom anglais « sousaphone » en hommage à son commanditaire, le grand chef de fanfare John Philip Sousa (1854-1932)1. Le soubassophone est une évolution de l'hélicon (Autriche, 1845), lui-même cousin du cimbasso italien. Il a ensuite été développé et produit à grande échelle par Conn (États-Unis) à partir de 1898.

Le terme « soubassophone » est probablement une déformation de « sousaphone », auquel on a ajouté l'idée de sous-basse pour indiquer que l'instrument possède une tessiture grave (mais il est aussi possible que le terme français vienne directement de là). C'est le premier importateur (Beuscher) de sousaphones (venant des États-Unis pour être vendus en France) qui, semble-t-il, a donné le nom de "soubassophone".

Il présente sur le tuba l'avantage d'être porté sur l'épaule, d'une façon équilibrée, sans être en porte-à-faux avant comme le tuba. Ceci lui permet d'être joué en marchant sans trop de fatigue, d’où son grand succès dans les fanfares. De plus, il partage avec l'hélicon l'avantage d'avoir un pavillon orienté de manière frontale : cela permet une projection du son plus efficace que celle du tuba. Enfin, ses grandes dimensions (en particulier celles du pavillon), contribuent à l'aspect visuel d'un défilé et attirent le public. À ce titre, il est un des instruments centraux des fanfares, notamment des fanfares étudiantes type beaux-arts. Le soubassophone est également fréquemment utilisé dans les orchestres de jazz traditionnel (dixieland).

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Malgré le fait que le soubassophone soit porté sur l'épaule, réduisant la fatigue, il reste un instrument assez lourd à porter en défilant, en particulier les modèles tout en métal, qui peuvent peser près de 15 kg (les modèles à pavillon en fibre de verre sont nettement plus légères mais ont un son plus « fermé », moins brillant)."

Le "moins brillant" est bien loin de la réalité, puisque les fameux instruments en fibre de verre ne renvoeint tout simplement aucune image, puisqu'ils sont blanc mat avec inscrit en lettres énormes le nom du fabricant, souvent une marque de motos japonaise. Bonjour le romantisme...

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Un instrument mis au point par J. W. Pepper. Vous avez bien dit "Pepper" ?

Un patronyme mondialement connu depuis le juin 1967, qui a vu la sortie du mémorable Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, le huitième album des Beatles, album qui reste encore à ce jour une pierre angulaire de l'histoire de la musique et de la culture populaire de la seconde moitié du xxe siècle.

téléchargement

Rien que ça...

28 décembre 2012

Rue Philibert

Rue Philibert

Ce petit tableau n'a aucune prétention picturale, mais il a valeur anecdotique et sentimentale.

Dès notre arrivée à la Réunion, la deuxième rue traversée à Saint-Benoît, la bien nommée Cité des Eaux-Vives, a été la rue Philibert. Difficile de se sentir mieux accueillis ! A ce propos, certains créoles me faisaient remarquer avec humour que je devais être un pistonné puisque, à peine débarqué, j'avais déjà une rue à mon nom !

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Une rue Philibert à Saint-Benoît, une autre à Saint-Denis, et personne pour nous apprendre qui était ce mystérieux personnage, dont beaucoup savaient qu'il avait existé, mais sans trop savoir ce qu'il avait fait pour mériter une telle distinction. Modeste cependant, la distinction, au vu de l'humilité des rues portant son nom. Mais tout de même, rues il y avait ; et celle de Saint-Benoît était particulièrement charmante.

Ce n'est que plusieurs mois après, en visitant la Maison de la Vanille à Saint-André que nous apprîmes enfin qui était notre mystérieux homonyme.

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 La Maison de la Vanille était une de ces belles propriétés créoles, que le temps avait assez bien ménagé, et qui portaient en elles une partie de l'histoire de la Réunion. Nous l'avons hélas vue disparaître, comme deux autres propriétés au coeur de Saint-Benoît (la maison Moreau et le restaurant Le Bouvet), sacrifiée qu'elle fût sur l'autel d'une promotion immobilière plus ou moins réussie.

A l'époque, le site était présenté comme un vieux domaine appartenant à la famille De Floris depuis le XVIIIème siècle, qui permettait d'apprendre les différentes étapes de la culture de la vanille. On y trouvait une vanilleraie de démonstration, et le domaine faisait partie des "sites remarquables du goût", répertoriés en France par le conseil national des Arts Culinaires. Pendant longtemps, elle aura été une étape incontournable des circuits touristiques de la Réunion. 

Au cours de notre visite, nous allions donc découvrir avec surprise, sous un hangar, le portrait d'un commandant de vaisseau créole, qui n'était autre que l'introducteur du vanillier dans ce qui était à l'époque l'île Bourbon : Pierre-Henri Philibert. Né à Saint-Denis en 1774, capitaine de frégate en 1814, il fut nommé par le roi en 1821 député des colonies, et finit par mourir en France en 1824 sans postérité. 

Il avait pourtant fière allure, tonton...

Image-19

Le Gouverneur Milius, qui avait décidé de diversifier l'agriculture de l'île, avait organié à partir de 1818 des expéditions afin de ramener dans la colonie des espèces nouvelles. A la tête d'une de ces expéditions se trouvait le Commandant Pierre-Henri Philibert, qui, accompagné du Botaniste Perrotet, ramenat de Cayenne d'abord, puis de Manille ensuite, les premières boutures de cette orchidée qui allait faire en partie la richesse et la renommée de l'île.

Cependant, l'histoire retiendra surtout le nom d'Edmond Albius, ce jeune esclave de génie qui allait en 1841 (à douze ans seulement !) découvrir le procédé pratique de pollinisation, un procédé qui révolutionnera la culture de la vanille. Le pauvre homme n'en tirera aucun profit, à la différence des colons.

vanille

Ci-dessous un tabeau de mon ami Pierre-Paul Bellemène en hommage à cet inventeur.

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Malgré tout le respect que l'on doit à juste titre à Edmond Albius, la saga familiale se souviendra surtout de ce Philibert du bout du monde, qui méritait bien deux ou trois coups de pinceaux ! Une rue Philibert aux lettres de feu, pour bien marquer la caractère tropical de l'anecdote, sur fond d'île volcanique.

Car, pour le coup, s'il est un volcan qui porte bien son nom, c'est le Piton de la Fournaise. Quel spectacle ! Quelle générosité ! 

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J'en avais tiré un petit tableau, "Eau de feu", inspiré d'un cliché de l'excellent Gelabert, pour mémoriser ces instants hors normes où la lave se jette dans la mer après avoir tout consumé sur son passage.

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"Fournaise en éruption
Océan en ébullition
Laves et lames en fusion
L'Eau et le Feu en Réunion"

Pour en revenir à notre patronyme, nous découvrirons au fil de nos périgrinations qu'il n'est pas rare de le rencontrer dans les îles. Nous en avons trouvé à la Réunion, en Guadeloupe, à la Martinique, mais aussi à Maurice et à Rodrigues. Ailleurs ? Probablement. Reste à savoir pourquoi...

 

27 décembre 2012

Fenêtre sur cour

"Cour de château refletée
Sur porte illuminée
Cour de château violette
Sur verte fenêtre"

Fenêtre sur cour

Pour n'être restés lyonnais que quelques mois, nous n'avons emporté que quelques souvenirs de la capitale des Gaules, dont la visite d'un château à Charbonnières-les-Bains un 15 août après-midi. Une promenade dont nous sommes revenus avec un joli sujet de tableau, cette porte verte reflétant le parterre du château et qui, lorsqu'elle s'ouvre, vous invite au restaurant gastronomique l'Orangerie de Sébastien.

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Le site web de Sebastien présente le Domaine de Lacroix-Laval comme un haut lieu du tourisme culturel de la région lyonnaise, avec le Château du XVIe siècle, dont le parterre est une reproduction du modèle de jardin à la française. Le restaurant avec ses façades de pierres blanches et sa terrasse inspirée des villas baroques italiennes encerclent le Château lui servant d'écrin du côté des jardins.

Voici très exactement ce que le tableau avait voulu décrire, même si le peintre n'avait pas lu le dépliant publicitaire avant de se saisir des brosses. Le sujet aurait-il été traité autrement ? Eternelle question...

La soirée de ce férié estival s'annonçait belle et douce, et nous étions bien décidés à la savourer en famille dans ce cadre lyonnais idyllique, que nous allions quitter beaucoup plus précipitamment que prévu, rappelé que j'allais être par des obligations professionnelles inattendues.

Je dirigeais à l'époque un établissement de santé privé, aujourd'hui disparu, et ce soir-là, j'allais être amené à assurer pour la première (et le dernière ?) fois de ma vie le rôle de veilleur de nuit, le titulaire du poste ayant brillé par son absence sans solution de remplacement. Une expérience que je n'oublierai pas tant elle fut hautement pédagogique.

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Quel contraste ! La vie est ainsi faite qu'elle vous place parfois face à des paradoxes assourdissants, comme celui de passer d'un univers à un autre totalement différent, sans pour autant vous donner le temps de l'adaptation, voire même de la réflexion.

Il n'en est pas moins resté un tableau dont j'ai toujours refusé de me séparer, sans même vouloir connaître le prix qu'en proposeraient les acheteurs déclarés. L'ambiance qui s'en dégage me plaît, je m'y sens bien, et je reçois toujours avec grand plaisir les commentaires des visiteurs, qui déclarent pour la plupart avoir envie de passer la porte. Et lui donner ainsi vie...

Car, comme nous l'a enseigné Pablo PICASSO : "un tableau ne vit que par celui qui le regarde".

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Techniquement, le travail au crayon a bousculé quelque peu la réalité observée car, afin de bien marquer le reflet (et non la transparence) il a fallu décaler les reflets sur les carreaux, afin de briser la continuité de l'image projetée. Si le dessinateur est souvent amené à redresser le dessin, pour le coup c'est exactement l'inverse qui fut fait. Ah...mettre du désordre là où il n'y en a pas, juste pour la noble cause artistique...

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Quant au travail coloristique, il a été tout particulièrement intéressant car les deux couleurs dominantes ne sont pas loin d'être complémentaires mais pas tout-à-fait non plus, et, comme souvent dans ce genre de situation, il convenait de leur donner des valeurs et des nuances qui les fassent vibrer harmonieusement ensemble.

La peinture, c'est bien connu, n'est pas une discipline difficile à pratiquer. Il s'agit seulement de placer la bonne tache de la bonne couleur au bon endroit !

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Ce qui n'avait pas échappé à l'immense Norman Rockwell...

27 décembre 2012

Carpe Diem

Selon Wikipedia, "Carpe diem (quam minimum credula postero)" signifie « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ». Tirée de vers latins du poète Horace, elle résume un poème dans lequel Horace cherche à persuader Leuconoé de profiter du moment présent et d'en tirer toutes les joies, sans s'inquiéter ni du jour ni de l'heure de sa mort.

Carpe Diem

Lorsque j'ai cherché un titre pour ce coucher de soleil paronamique, "Carpe diem" s'est imposé tout naturellement. Comme les quelques vers que le sujet m'a inspirés : 

"Lumière d'un soir
Laissant en mémoire
Le souvenir d'une douce quiétude
L'envie d'une habitude"

Nos premières vacances, une fois installés à la Réunion, nous avaient donc emmenés à la découverte de Maurice, l'île soeur. Nous avions réservé au Merville Beach à Grand Baie, un village côtier du Nord-Ouest de l'île.

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Depuis la métropole, Réunion et Maurice sont des îles de carte postale qui n'ont pas fini de faire rêver. Les îles Mascareignes (n'oublions pas Rodrigues) sont en effet régulièrement classées dans le hit parade des destinations préférées des français. 

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Nous avons vraiment apprécié notre premier séjour mauricien. La qualité de l'hotellerie, la gentillesse des gens, les plaisirs nautiques, tout était au rendez-vous. Nous avons même découvert que nous y avions des cousins (très) éloignés, puisque plusieurs personnes sont venues spontanément à notre rencontre pour nous expliquer que nous portions le même patronyme ! It's a small world...

Nous avons rapporté de jolis souvenirs de ces vacances en famille, des souvenirs tous simples mais de ceux qui fondent une histoire commune. Parmi ces souvenirs, comme pour bien compléter la carte postale : les couchers de soleil. Des moments uniques que j'avais à coeur de transmettre. 

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A ce propos, je sui srevenu de ce séjour paradisiaque avec un autre tableau, "Tenue de soirée".

Tenue de soirée

"Tenue de grand soir
Rose sur bleu miroir
Avant que le grand noir
Ne reprenne le pouvoir"

Même endroit, un autre soir, même sensation profonde de plénitude...Plénitude qui ne s'installera pas dans la durée...

En effet, de retour à la Réunion, nous allions vite comprendre pourquoi on l'appelait l'île intense, puisque le cyclone Dina allait très rapidement donner de la voix. Décidément, nous avancions à grands pas dans notre apprentissage de l'oure-mer. 

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Et quel contraste entre cette magnifique mer d'huile baignée de la douce lumière su soleil couchant, et cet énorme cyclone qui allait très violemment balayer les Mascareignes pendant plusieurs jours.

CarteDina02

Décidément, ce cher Horace, qui n'avait vraisemblablement pas connu de cyclone ni jamais visité les Mascareignes, avait bougrement raison...

1006130-Horace

...profite du jour présent...

 

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al-bert homme de couleurs
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