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al-bert homme de couleurs
29 décembre 2012

Tuba or not tuba ?

To be or not to be ? Eternelle question shakespearienne, détournée de façon très opportuniste pour le besoin.

P1020041

Donner un titre à ce tableau aura été au moins aussi complexe que de le réaliser ! Et le questionnement de fond était : quel peut bien être le nom de cet instrument majestueux ?

A l'origine, il y avait cette idée de tableau qui trottait dans ma tête. Pas forcément ce sujet précisément, mais l'envie de reflets sur des cuivres, oui ! Avec les incroyables courbes de ces instruments qui déforment l'image jusqu'à la rendre incompréhensible et si lumineuse. Mais j'en restais sur des instruments courants, présentant une surface moindre et des reflets pas toujours très riches, surtout en intérieur.

Il fallut donc un concours de circonstances très particulier pour qu'une banale ballade familiale d'un dimanche de fin d'hiver m'apporte sur un plateau ce que je n'avais même pas osé imaginer.

Nous nous étions arrêtés dans une bourgade de Haute-Savoie, quelque part dans la vallée vers la Roche-sur-Foron, pour assiter à une parade. Et il y avait-là des groupes qui traversaient la rue principale en musique. J'ai le souvenir d'une bande de musiciens en pyjama bien décalés, que suivait une fanfare très classique, portant fièrement casquette blanche, blazer bleu marine, pantalon blanc, mocassins itou. A priori, rien de bien sexy.

Comme souvent dans ce genre de manifestation, une pause s'imposait, et "il" s'est arrêté juste devant moi. "Il" ce n'étaitt pas tant le musicien que son instrument. Là, devant moi, sans que j'ai le moindre mouvement à faire, "il" venait s'offrir à mon appareil photo LE sujet ! Un énorme cuivre sur lequel se projetait toute la scène de rue : les maisons, les gens, le ciel... Une seule photo suffit à mon bonheur (j'en étais encore à l'argentique et il fallait être efficient...).

"Sousaphone, long cuivre s'évasant
Sur reflet étonnant
Musicien aquarelliste
Doublement artiste"

Une fois le cliché développé, je compris toute la richesse du sujet, notamment avec ces reflets qui se reproduisaient tout au long de l'instrument, en prenant des formes différentes selon les courbures. Et ce ciel ! Le ciel, bleu et nuageux à souhaits, était comme encerclé par la terre. Le monde à l'envers ! Quel symbole.

J'avais déjà tenté ma chance avec les cuivres mais c'était au tout début je n'avais pas encore les moyens techniques (les a-t-on un jour ?) d'aller chercher les reflets, et je m'étais surtout attaché à l'ambiance. C'était un petit tableau bon enfant, tiré d'une photo prise au cours d'un carnaval à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, ville où j'habitais alors et où je retourne régulièrement depuis que j'ai quitté la métropole.

Musicos carnavalesques

"Carnaval à Romans
Aubade aux passants
Camaïeu sur mur gris
Pour un bœuf entre amis"

Je choisis donc une planche de grand format, que je décidais de le détourer complètement pour ne mettre en valeur que cette incroyable image. Incroyable image qui me donnera pas mal de sueurs tant elle était complexe et logique. Il fallait que le rendu soit à la hauteur du sujet !

Ayant volontairement choisi une planche épaisse, pour que le panneau ne se déforme pas au fil du temps dans la mesure où il ne serait pas encadré, le détourage à la scie à chantourner fut une sacrée prise de tête, sur la table de la cuisine un dimanche matin...

Petit clin d'oeil à celles et ceux qui nous entourent et qui savent parfois faire preuve d'une sacrée dose de compréhension !

Et tout au long de ce travail, qui prit peut-être un bon mois (à raison de deux heures chaque matin avant d'aller travailler), je n'avais qu'une angoisse : trouver le nom de l'instrument. Ce n'est qu'au bout de longues recherches que le sousaphone s'imposait (internet n'était pas encore entré dans mes moeurs). 

20091214_christmas_sousaphone_33

L'encyclopédie en ligne nous apprend que "le soubassophone ou sousaphone (souvent abrégé en « sousa », «souba») est un instrument de musique de la famille des cuivres, apparenté au tuba-contrebasse. Les dénominations « soubassophone » et « sousaphone » désignent toutes deux le même instrument. Il est souvent confondu - à tort - avec l'hélicon.

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Le soubassophone a été mis au point en 1893, par J. W. Pepper, un facteur d'instruments de Philadelphie. C'est ce facteur qui a imaginé son nom anglais « sousaphone » en hommage à son commanditaire, le grand chef de fanfare John Philip Sousa (1854-1932)1. Le soubassophone est une évolution de l'hélicon (Autriche, 1845), lui-même cousin du cimbasso italien. Il a ensuite été développé et produit à grande échelle par Conn (États-Unis) à partir de 1898.

Le terme « soubassophone » est probablement une déformation de « sousaphone », auquel on a ajouté l'idée de sous-basse pour indiquer que l'instrument possède une tessiture grave (mais il est aussi possible que le terme français vienne directement de là). C'est le premier importateur (Beuscher) de sousaphones (venant des États-Unis pour être vendus en France) qui, semble-t-il, a donné le nom de "soubassophone".

Il présente sur le tuba l'avantage d'être porté sur l'épaule, d'une façon équilibrée, sans être en porte-à-faux avant comme le tuba. Ceci lui permet d'être joué en marchant sans trop de fatigue, d’où son grand succès dans les fanfares. De plus, il partage avec l'hélicon l'avantage d'avoir un pavillon orienté de manière frontale : cela permet une projection du son plus efficace que celle du tuba. Enfin, ses grandes dimensions (en particulier celles du pavillon), contribuent à l'aspect visuel d'un défilé et attirent le public. À ce titre, il est un des instruments centraux des fanfares, notamment des fanfares étudiantes type beaux-arts. Le soubassophone est également fréquemment utilisé dans les orchestres de jazz traditionnel (dixieland).

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Malgré le fait que le soubassophone soit porté sur l'épaule, réduisant la fatigue, il reste un instrument assez lourd à porter en défilant, en particulier les modèles tout en métal, qui peuvent peser près de 15 kg (les modèles à pavillon en fibre de verre sont nettement plus légères mais ont un son plus « fermé », moins brillant)."

Le "moins brillant" est bien loin de la réalité, puisque les fameux instruments en fibre de verre ne renvoeint tout simplement aucune image, puisqu'ils sont blanc mat avec inscrit en lettres énormes le nom du fabricant, souvent une marque de motos japonaise. Bonjour le romantisme...

35yasousanana

Un instrument mis au point par J. W. Pepper. Vous avez bien dit "Pepper" ?

Un patronyme mondialement connu depuis le juin 1967, qui a vu la sortie du mémorable Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, le huitième album des Beatles, album qui reste encore à ce jour une pierre angulaire de l'histoire de la musique et de la culture populaire de la seconde moitié du xxe siècle.

téléchargement

Rien que ça...

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